Portrait du Dr. Jean Claude Niyondiko, Coordinateur des cours opératoires de l'AO Alliance au Burundi

Le Dr Jean-Claude Niyondiko s'est spécialisé en orthopédie et traumatologie, suivant son cursus d'abord à Bujumbura et puis à Rennes et Lille, en France. Aujourd'hui, il est l'un des cinq chirurgiens orthopédistes du Burundi, pour une population de 11 millions d'habitants, et il occupe plusieurs fonctions au sein de l'AO Alliance : coordinateur des cours opératoires, responsable national et membre du comité directeur pour l'Afrique francophone.

C'est en 2011 que le Dr Niyondiko a rencontré le professeur Sylvain Terver qui recherchait des chirurgiens d'Afrique francophones pour devenir des points focaux en orthopédie / traumatologie pour le comité socio-économique de l'AO (AO SEC). Ces chirurgiens motivés ont été formés à organiser différents cours sur les traitements des fractures dans leur pays respectifs, et le Dr Niyondiko a pris part à l'organisation au Burundi, veillant notamment à ce qu'ils soient répartis dans les quatre régions du pays, afin qu'il ait un impact sur un plus grand nombre de patients.

La demande pour les traitements des fractures est élevée au Burundi. Les infrastructures routières sont peu sûres : routes étroites où cohabitent cyclistes, piétons, voitures, ainsi que l'utilisation fréquente de taxi-vélo et taxi-moto, ce qui est la cause de nombreux accidents.

Outre le manque de chirurgiens traumatologues / orthopédistes, un des problèmes majeurs pour traiter les fractures est le délai rencontré pour l’accès aux soins. En effet, les hôpitaux universitaires où officient ces chirugiens sont tous situés à Bujumbura, la capitale. Les patients traumatisés doivent donc attendre parfois beaucoup trop longtemps avant d'être pris en charge et il est rare qu'un chirurgien puisse traiter une fracture récente.

À ce jour, plus de 250 professionnels de la santé (chirurgiens, médecins, infirmiers(ères)) ont pu bénéficier des différents événements éducatifs de l'AO Alliance. Le Dr Niyondiko remarque avec enthousiame que l'impact de ces cours est clairement visible : « On mesure l'amélioration aux malades transférés qui sont bien mieux préparés qu'avant. Par exemple : les luxations ont déjà été réduites et il y a plus de pose de plâtres. Il y a quelques années, les luxations de la hanche ou de l'épaule n'étaient pas prise à temps et ne pouvaient être corrigées que chirurgicalement. »

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