Guérisseurs traditionnels : projets au Ghana et en Éthiopie

Les guérisseurs traditionnels fournissent une part importante du traitement primaire des fractures dans de nombreuses régions du Ghana et de l'Éthiopie. Le recours à la médecine traditionnelle pour traiter les fractures a existé en Afrique bien avant l'émergence de soins médicaux formels en orthopédie. En Afrique subsaharienne, plus de 80 % des personnes dépendent des plantes médicinales et des médicaments traditionnels pour leurs soins de santé primaires, y compris les fractures. De nombreux enfants n’ont pas d’autre choix que de consulter des guérisseurs traditionnels car la décision quant à leur traitement revient à leurs parents.

Deux études de recherche clinique sont en cours au Ghana et en Éthiopie pour évaluer l'incidence des complications associées à la pratique des guérisseurs traditionnels, afin  de développer un contenu éducatif leur étant destiné, pour pouvoir ensuite les intégrer dans les systèmes de soins des traumatismes. Les deux projets visent à réduire des complications, souvent catastrophiques, qui causent des handicaps importants.

Au Ghana, le projet est dirigé par le Dr Dominic Yeboah à l'hôpital universitaire de Komfo Anokye à Kumasi. En Éthiopie, l'initiative est dirigée par le Dr Mengistu Gebreyohanes à Hawassa. Avec ses pairs de l'hôpital à Hawassa, il a créé une application appelée BOSAD (BOne Setter Associated Disability).

La vision pour de nombreux pays d'Afrique subsaharienne où l'AO Alliance est active, est que d'ici 2030, toutes les pratiques et complications liées aux pratiques de médecine traditionnelle pour le traitement des lésions musculo-squelettiques soient réduites de 50 % dans ces pays.