Gérer l'inattendu – témoignage de deux boursiers de l'AO Alliance

Quand ils ont débuté leur programme de bourse au Centre Hospitalier Universitaire Sourou Sanou de Bobo Dioulasso au Burkina Faso, les docteurs Candide Flatin et Ibrahim Mama, tous deux médecins généralistes en dernière année de spécialisation en orthopédie au Bénin, ne se doutaient pas que le déroulement de leur stage serait chamboulé par la COVID-19.

Arrivés début mars 2020 dans le service d’orthopédie et de traumatologie du Professeur Patrick Dakouré, chirurgien-enseignant de l'AO Alliance, les deux boursiers ont très vite été confrontés à la pandémie : durant la deuxième semaine de stage, l'un d'eux a été testé positif. Des mesures ont immédiatement été prise pour les isoler tout deux.

Le temps d'isolement a été mis à profit pour réviser les cours de techniques chirurgicales et après quelques semaines, les deux boursiers ont pu rejoindre l'hôpital : les consultations en chirurgie externe et les opérations ayant été annulées, ils ont d'abord travaillé dans le service des urgences.

Leur stage de boursier aurait dû se terminer le 31 mai mais il a été prolongé jusqu'au mois d'août, date à laquelle la réouverture des frontières leur a permis de rentrer dans leur pays. De retour à Cotonou, au Bénin, nos deux boursiers ont pu reprendre très vite leur pratique et ils témoignent des bénéfices apportés par leur stage.

Candide Flatin constate qu'il a particulièrement progressé dans certaines pratiques des ostéosynthèses, notamment en appliquant plus souvent les principes et techniques de l’AO pour l'ostéosynthèse par plaque vissée tout en respectant et manipulant avec douceur les tissus mous.

Ibrahim Mama relève qu'il pratique désormais les opérations avec beaucoup plus d'aisance. Il cite l'exemple des fractures de fémur distal qu'il soigne maintenant à l'aide de lames-plaques coudées, ce qui donne de bons résultats pour les patients. « Ce stage a fait de moi un chirurgien orthopédiste compétant et bien outillé », note-t-il avec grande satisfaction.