Portrait d'un médecin-enseignant de l'AO Alliance: Dr Léandre Nguiabanda

 « Il n'y a pas assez de chirurgiens en traumatologie et en orthopédie (T&O) au Gabon. Les accidents de la route constituent l'une des principales causes de blessures et le défi principal auquel nous sommes confrontés est le manque de formation spécialisée pour les médecins généralistes et le personnel paramédical pour traiter les patients blessés », explique Léandre Nguiabanda, membre du réseau de médecins-enseignants de l'AO Alliance et chirurgien en T&O à l'hôpital d'instruction des armées au Gabon. Après avoir terminé sa formation médicale en France et en Belgique, Léandre est rentré au Gabon pour contribuer à son pays.

En 2012, dans le cadre du comité socio-économique de l'AO (AO SEC), Léandre avec le professeur Sylvain Terver et le Dr Florent Anicet Lekina (président du comité directeur pour l'Afrique francophone), ont commencé à élaborer ce qui allait devenir plus tard la présence de l'AO Alliance (AOA) en Afrique francophone. Lorsque l'AO Alliance a repris les activités de l'AO SEC en 2015, Léandre a occupé le rôle de médecin-enseignant, formant des membres du personnel de la santé au Gabon et dans les pays d'Afrique francophone dans lesquels intervient l'AOA.

Aujourd'hui, il porte plusieurs casquettes :chirurgien, membre du comité directeur du projet "Fracture Solutions" pour l'Afrique francophone; responsable de cours au niveau national, organisateur des événements éducatifs au Gabon; médecin-enseignant au niveau régional, enseignant dans d'autres pays francophones; et enfin et surtout, il est le coordinateur des bourses pour l'Afrique francophone, un rôle qui lui permet de guider et de superviser des boursiers internationaux en T&O dans son hôpital. Cherchant toujours à améliorer ses compétences, Léandre a participé au programme de coaching lors des cours de l'AO à Davos en 2019. «Avec l'AO Alliance, j'ai trouvé l'occasion de partager des parties de mon travail avec le personnel paramédical et les médecins pour les aider à éviter les retards lorsqu'ils traitent leurs patients et leur montrer ce qu'ils peuvent faire. C'est fondamental », dit-il.

Bien que l'aide sociale existe depuis 2009 et que l'accès aux soins de santé soit ouvert à tous les patients, les professionnels de la santé ne sont pas toujours au courant des traitements disponibles et, souvent, les patients traumatisés ne reçoivent pas de soins appropriés assez tôt après avoir subi une blessure. «Un des effets visibles des activités de l'AOA, est que les professionnels de la santé voient que cette spécialité existe et que des traitements sont disponibles», conclut Léandre.

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