Nous avons le plaisir d'annoncer que le 26 mars 2021, la Dre Linda Chokotho, chirurgienne de la main à Blantyre, au Malawi, et enseignante pour l'AO Alliance, a passé la défense de sa thèse de doctorat à l'Université de Bergen, en Norvège. Son travail de recherche compare la qualité de vie et les fonctions au quotidien chez des patients adultes présentant des fractures de la diaphyse fémorale traitées par enclouage intramédullaire, un traitement peu utilisé dans les pays à faible revenu, et la traction osseuse, qui est le traitement standard pour ce type de fractures, ainsi que le rapport coût-efficacité des deux moyens de traitement.
La Dre Chokotho est la première femme chirurgienne en orthopédie et traumatologie du Malawi et est fière d'inspirer d'autres femmes à embrasser cette carrière : « Je crois qu'il y a des femmes médecins, des étudiantes en médecine ou des lycéennes qui me voient et se disent : ʺSi elle a réussi à le faire, moi aussi je peux y arriver ˮ. Même si je ne motive qu’une seule femme à devenir chirurgienne en orthopédie, cela me suffira ». Il y a actuellement deux autres chirurgiennes en orthopédie dans le pays et deux autres sont en cours de formation.
La Dre Chokotho a commencé à s'impliquer avec l'AO Alliance en étant enseignante pour les cours destinés aux infirmières et infirmiers de bloc opératoire diplômés de l'État. Depuis 2016, elle dirige le projet de registres de traitement des fractures au Malawi. Cette étude, la première du genre pour le pays, vise à comprendre la charge et l'épidémiologie des fractures ainsi que la manière dont elles sont traitées. Les résultats ont démontré que la majorité des fractures sont des fractures simples qui peuvent être prises en charge sans intervention chirurgicale, ni anesthésie, dans les établissements de district.
La Dre Chokotho note que ce type d'informations aidera à repenser, redistribuer et réallouer les services de soins des fractures, conduisant à une décongestion des établissements de district et des hôpitaux centraux, qui pourront ainsi se concentrer sur des fractures plus graves. Cela permettra également à une plus grande partie de la population rurale d'accéder aux soins de qualité avec plus de facilité.